Bien que l’inondation soit un risque connu et récurrent, pourquoi ne sommes-nous pas mieux préparés à y faire face? Est-ce le manque d’information, de temps ou de disponibilité financière qui expliquent les retards dans la mise en place de mesures qui auraient permis d’atténuer notre risque face aux inondations? Pourtant, c’est bien connu, effectuer de la prévention c’est payant. En effet, le National Institute of Building Sciences des États-Unis le révèle une fois de plus dans son rapport de décembre 2017. L’analyse de données cumulées au cours des 23 dernières années démontre qu’un dollar investi en prévention permet d’éviter 6 $ en dommages résultant d’un sinistre. Auparavant, les études démontraient un ratio de 4 $ en bénéfice pour un dollar investi. Il est donc préférable et payant d’investir en prévention.

L’inondation au QUÉBEC

Au Québec, l’inondation est l’un des aléas naturels auxquels nous sommes le plus exposés, selon le ministère de la Sécurité publique (MSP). Nous n’avons qu’à regarder les conséquences des inondations du printemps 2017 pour réaliser combien ces dernières furent exceptionnelles, tant par l’ampleur et l’étendue des municipalités affectées que par leur durée. Voici un rappel des impacts des inondations s’étalant de la fin du mois de février 2017 jusqu’au début du mois de juin dernier (selon les données du MSP) : 291 municipalités affectées dans 15 régions administratives du Québec, 5 300 résidences inondées, 4 000 personnes évacuées, 400 routes affectées et 180 glissements de terrains signalés. Jamais le Québec n’avait été touché par un sinistre d’une telle ampleur.

Avec les changements climatiques, l’ampleur et la fréquence des sinistres s’accroissent. Le vieil adage disant que les événements du passé sont garants de l’avenir ne s’applique plus. C’est d’ailleurs ce que rappelle Mme Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques dans le Plan d’action en matière de sécurité civile relatif aux inondations, publié en mars dernier, « dans un contexte où les changements climatiques rendent les événements extrêmes plus fréquents, le statu quo en matière de gestion des inondations n’est pas envisageable ».

Les inondations et vous

Si vous souhaitez accroître votre résilience et vérifier votre état de préparation face aux inondations, voici les principaux éléments à considérer :

Les quelques éléments suivants sont à évaluer pour définir votre niveau de vulnérabilité :

  1. Quel est votre type d’infrastructure à risque?
  2. Avez-vous un clapet antirefoulement?
  3. Êtes-vous couvert par vos assurances, etc. ?

Pour vous tenir informé sur la surveillance d’un cours d’eau à proximité de votre domicile ou de votre lieu de travail et de l’évolution de la situation, nous vous recommandons les sites développés par le ministère de la Sécurité publique en collaboration avec ses partenaires, soit :

Bonne prévention!

Élisabeth Lanoie
Consultante en gestion des risques et de la résilience
Collaboratrice de Collecto

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