Collecto Services regroupés en éducation présente en fin de journée ses recommandations à la commission des finances publiques de l’Assemblée nationale du Québec sur le projet de loi no 37 devant mener à la création d’un Centre d’acquisitions gouvernementales (CAG). S’il est entièrement d’accord avec les objectifs du projet de loi, Collecto émet de grandes réserves quant au modèle proposé, notamment au regard de la centralisation majeure qu’il impose et de ses impacts négatifs sur l’offre de services de Collecto. Collecto joint donc sa voix à celle de l’ensemble de ses partenaires pour demander l’exclusion des réseaux de l’éducation et de Collecto du champ d’application du projet de loi 37 afin que le recours au CAG se fasse sur une base volontaire.

« Comment la centralisation, qui semble avoir bien servi le réseau de la santé, peut-elle être appliquée aux réseaux de l’éducation composés de 2 864 établissements indépendants auxquels le gouvernement confie le choix des moyens pour réaliser leur mission première : la réussite éducative? », demande Mathieu Cormier, président de Collecto.

Pour Chedlia Touil, directrice générale de Collecto, en permettant à l’OBNL de poursuivre ses activités de mutualisation, auxquelles la participation ne cesse de croître d’année en année, le gouvernement augmente ses chances d’atteindre ses objectifs : « Le succès de Collecto est basé sur sa proximité avec ses clients, sur sa gouvernance représentative, sur sa capacité de répondre dans des délais courts et de gérer efficacement les ententes après leur conclusion. L’attachement du réseau aux services de Collecto est le résultat de son agilité, de la disponibilité de son personnel et de sa connaissance fine des besoins », explique-t-elle.

Si l’exclusion des réseaux de l’éducation n’est pas retenue, Collecto formule différentes recommandations au gouvernement afin de limiter les atteintes à leur autonomie ainsi que la capacité de Collecto de répondre aux besoins de ses clients et de les soutenir dans leur mission éducative, notamment :

  1. Qu’une entente de partenariat soit conclue entre le gouvernement et Collecto pour que celui-ci poursuive sa mission de mise en commun des services dans le réseau de l’éducation, en complémentarité avec les services offerts par le CAG. Cette recommandation évite la création d’un monopole des achats regroupés tout en préservant une organisation agile et performante, proche de sa clientèle, dont 99 % se dit satisfaite (sondage CROP, juin 2019).
  2. Que la liste des biens et des services obligatoires du réseau de l’éducation soit exclusivement déterminée par le MEES après consultation de son réseau, dans le respect des principes d’autonomie et de décentralisation qui prévalent en éducation.
  3. Que le président du Conseil du trésor limite à une durée raisonnable la période pendant laquelle il s’accorde le droit d’annuler toute décision de Collecto qui serait « contraire aux intérêts futurs, selon le cas, du Centre d’acquisitions gouvernementales, d’Infrastructures technologiques Québec ou de l’Agence du revenu du Québec ».

Sans l’adhésion des réseaux de l’éducation, le gouvernement compromet les chances de succès de son projet et l’atteinte de ses objectifs. Collecto, est convaincu qu’une approche basée sur le partenariat et la concertation servirait mieux les élèves et les étudiants du Québec tout en générant des économies liées aux achats regroupés.

Le mémoire transmis par Collecto à la Commission des finances publiques de l’Assemblée nationale du Québec pourra être consulté à cette adresse à partir de 17 h : https://collecto.ca/a-propos/qui-nous-sommes/memoires/

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